jeudi 28 février 2013

Les vampires du Finistère, par Ellane

medium    Les vampires du Finistère [The vampires of Finistere], de Peter Saxon, éditions Terres de brume, 190 pages, roman Horreur, SF et Fantastique / littérature anglophone

Nicholas Brook est bien embêté : parti avec sa future fiancée en vacances dans le Finistère, ils se sont trouvés, à la nuit tombée, les témoins involontaires d'un bien étrange carnaval : des hommes et des femmes déguisés buvaient, chantaient, se livraient à des orgies, jusqu'à ce qu'arrive leur chef, déguisé en Loup Vert. C'est à peu près à se moment-là que s'est évanoui Nicholas, et la dernière image qu'il a vue avant de sombrer dans l'inconscience était celle de sa fiancée au bras du Loup Vert.
Quand il revient à lui, il a été déplacé et sa compagne a disparu. Incapable de retrouver le lieu des festivités, il rentre à Londres chercher de l'aide, mais tous les détectives qu'il contacte lui font la même réponse : cette histoire n'est pas de leur ressort, il doit s'adresser aux Gardiens, les Champions du Bien qui luttent contre le Mal, et dont l'étrange maison se trouve au fond d'une impasse qui semble hors du temps.
C'est ainsi qu'il rencontre Steven Kane, Anne Ashby, John Dyball, Lionel Marks et aperçoit le fondateur des Gardiens, Gidéon Cross.
C'est finalement Steven Kane qui mènera l'enquête qui s'annonce difficile et dont la première étape consistera à partir sur les côtes françaises, dans le Finistère, en vue de retrouver le petit village dans lequel s'est tenu le carnaval satanique.


Je trouve que, racontées comme ça, les prémisses de l'histoire semblent intéressantes. Ce synoptique résume les deux premiers chapitres du livre, qui sont, au final, les plus réussis de l’ouvrage. Probablement, Peter Saxon devait avoir en tête d’autres aventures qu’il raconterait dans d’autres tomes et dont les figures principales seraient les autres gardiens. Car  qu'on ne s'y trompe pas : c'est le fabuleux, merveilleux Steven Kane qui est le héros des Vampires du Finistère, les autres personnages n’ayant qu’un rôle symbolique, mais pas forcément dénué de piment (je pense surtout à la troublante Anne Ashby).

Alors, la première chose que l'on remarque en lisant ce livre, c'est qu'il est mal écrit. La construction des phrases est étrange, et ne répond pas aux règles simples qui permettent de donner du sens à ses écrits. Par exemple, on trouve : "Son visage, quoique rond, était d'une blancheur laiteuse". Je me demande encore en quoi la rondeur d'un visage est en opposition avec sa couleur !
On remarque aussi très tôt tout un tas de fautes typographiques qui entravent la lecture : des majuscules au milieu de phrases, des espaces à l'intérieur d'un mot (par exemple : f ace à f ace"), des tirets indiquant la continuité d'un dialogue alors que celui-ci a pris fin.
Et comme si ces écueils ne suffisaient pas, la trame de l'histoire est sans surprise, hyper convenue, avec un Super Steven qui n'est pas loin d'une contrefaçon d’un Superman ou d'un James Bond de déstockage, à la fois anthropologue, karateka, copain de Lenoir (un homme qui semble faire peur à tout le monde mais dont le nom, contrairement à ce qu'en dit le quatrième de couverture, ne se rapporte qu'à son poil et non à son âme), joueur émérite d'échecs, séducteur désiré par les monstres femelles pour son corps, adepte du "pouce qui assomme", étrangleur de vouivre, nageur émérite qui bat à la nage les requins-sirènes qui hantent les fonds marins bretons (!), et j'en passe et des meilleures !

J’ai ceci dit trouvé mon compte à la lecture de ce livre. « La descente aux Enfers doublés d’un duel à mort » promis par le quatrième de couverture vaut quand même son pesant de poiscaille. Je veux bien sur parler de l’affrontement qui a lieu d’abord entre Super Steven et le « Maitre » puis entre Super Steven et le démon femelle qui en veut à son corps. Ce face-à-face commence au moment le vieux vampire tient entre ses mains une « seringue hypodermique » ( !) pour endormir son ennemi pendant qu’il le tuera, traitement de faveur lié au fait qu’ils ont été amis ( !). Heureusement que Super Steven concentre son énergie dans le haut de son corps ( !) pour, le moment venu, « libérer cette énergie dans un suprême effort de volonté » ( !) (oui, ce passage a été une grande source de surprise pour ma part, d'où l'accumulation de "!"). Je ne raconterai pas la suite de la rencontre, bien qu’elle soit à la fois du même acabit et fort savoureuse, mais je tiens quand même à dire qu’elle m’a valu un vrai bon fou-rire qui perdure encore aujourd’hui quand j’y repense (je sais, c’est pas bien de se moquer, mais quand même…). En second lieu, et après coup, je me dis que finalement, Peter Saxon a compris quelque chose d’universel à la nature de la Femme : pour s’en débarrasser, qu’elle soit humaine, poisson ou vouivre, rien n’est aussi efficace que de lui balancer dans la figure le nom de sa rivale !
Cette leçon vaut bien 190 pages sans doute.

L’idée était je crois d’écrire une critique et pas un roman. Je tiens avant de clore là mon premier billet, pour utiliser le terme consacré, à dire que je suis très heureuse d’avoir participé à cette session de Caro-Lire et remercie les Caroline à l'origine du projet. Au moins, j’ai bien ri !
J’accorde une étoile à l’ouvrage, même si je ne connais pas Twilight et que donc, je n’ai rien contre.

mercredi 13 février 2013

Les Vampires du Finistère, par Nakiami

Bon, à mon tour de vous dire ce que j'ai pensé de ce roman de Peter Saxon. Je ne vous refais pas le synopsis, Gaenaria l'a très bien fait. Mais je peux d'ores et déjà vous dire que c'était une lecture décevante...

C'est accompagné d'une ambiance sombre et pesante que nous suivons cette histoire, au cœur des superstitions bretonnes. L'intrigue a du potentiel, en tous cas c'est ce que je me disais avant d'entamer cette lecture. Cependant j'ai eu du mal à m'attacher aussi bien à l'histoire qu'à ses acteurs. C'est comme si l'auteur avait frôlé la surface de ces traditions populaires, sans en faire ressortir ce qui en fait d'habitude tout leur charme. On commence avec des loups-garous, puis tout à coup on se retrouve avec une sirène-vampire et un alchimiste en quête d'immortalité. Trop de mythes qui se bousculent sans vraiment trouver chacun leur place. Les Gardiens et les membres qui composent ce cercle sont à peine évoqués, on ne sait pas d'où ils viennent, qui ils sont, ni quelles sont leurs motivations, et c'est très dérangeant. Leur brève description au début du livre nous met l'eau à la bouche, puis ils sont totalement mis de côté, ainsi que le mystère qui les entoure. Steve Kane est le seul Gardien que l'on côtoie, et je trouve que ce personnage aurait pu avoir du potentiel, s'il n'avait pas été "trop". "Trop" intelligent dans "trop" de domaines, "trop" malin, "trop" physique... Il n'a aucune faille et n'est au final pas très crédible...

Le style en lui-même est plat et, après quelques pages, on s'ennuie rapidement. Il manque beaucoup d'éléments selon moi pour en faire un livre accrocheur qu'on n'oublie pas. En gros, un livre que j'ai eu beaucoup de mal à terminer et que je ne recommande pas.

Ma note : *

mardi 12 février 2013

Les Vampires du Finistère, par Gaenaria

Dans le cadre de la 2e session CaroLire, ce roman de Peter Saxon a été sélectionné.
Et comme c'est aujourd'hui Mardi Gras, et qu'on colle parfaitement au thème de cette 2e session, voici ma critique.

Il m’avait toujours intrigué, peut-être par l’association peu avenante, et pour moi intriguante, de “vampires” et de “Finistère”, d’un lieu bien trop réel et trivial à mon goût pour être associé à l’irréel et au fantastique, un peu comme un titre racolleur ne promettant que médiocrité et pâle ersatz. La curiosité l’emportant (très souvent dans mes lectures), et pour jouer le jeu de notre blog, je me suis lancée dans ce roman avec une certaine méfiance, mais l’esprit ouvert, toute prête à être agréablement surprise.

Nicolas Brooke vient de vivre une nuit dramatique, au coeur de la Bretagne la plus sombre : son amie Margot a disparu au cours d’un carnaval orgiaque, auquel ils assistaient presque malgré eux dans un village perdu, et qui mettait en scène un loup vert qui semblait être le maître de cette fête. Les autorités, quelles qu’elles soient, se refusent à lui venir en aide et à prêter un quelconque crédit à son récit. Certains lui ont conseillé de s’adresser aux Gardiens, sorte de professionnels des cas désespérés, incroyables et fantasques. Ceux-ci acceptent d’aider le jeune anglais, et Steven Kane, l’un des membres de cette organisation, se rend bientôt sur place, en Bretagne, pour mener l’enquête.

Je n’ai pas été agréablement surprise ! Certes, ce roman n’est pas aussi peu inintéressant que je m’attendais, mais il ne laisse pas non plus un souvenir imperissable. Il demeure un divertissement sympathique, à lire en vacances en Bretagne, pourquoi pas, mais n’est en aucun cas un incontournable de la littérature de vampires. Aucune surprise ne vient perturber la ligne droite de cette enquête dont nous devinons très rapidement le “coupable”, les tenants et aboutissements, et la résolution finale. L’intrigue suit son cours, sans dévier, de manière somme toute agréable, mais trop prévisible pour une bonne lectrice comme moi. L’atmosphère était plaisante, j’aime les mystères de bord de mer, les tempêtes, les petits bourgs à la faible lueur vacillante s’échappant de l’unique auberge du village, recelant de légendes plus ou moins oubliées, mais qui fait office d’histoires vraies pour les gens du bourg, et qui servent également à éloigner les étrangers, toujours trop curieux et porteurs de nouveautés indésirables. Au-delà de ça, l’histoire pourrait être comparée à un épisode médiocre d’une série B fantastique américaine, que l’on mate un dimanche après-midi parce qu’on n’a pas grand chose à faire. Ma critique peut sembler dure, mais c’est ma déception qui parle. C’est pas mal, sans plus.

Ma note : **