vendredi 18 novembre 2016

17e session : Ho Ho Ho !



Ho Ho Ho ! En refermant la porte grinçante de Samhain, nous voilà au seuil de celle d'un autre monde peuplé cette fois-ci d'un seul monstre – mais quel monstre ! – j'ai nommé le gros et vieux bonhomme qu'on appelle familièrement Papa Noël.
Voici venu le froid, les bonnets vissés sur le crâne qui nous donnent cette petite touche si ridicule parfois, le vin chaud pour se réchauffer au coin du feu (ou de la bougie pour ceux qui n'ont pas de cheminée), les gâteaux, les chocolats (la meilleure partie de la fête… n'oublions pas que je suis un ogre !), les cadeaux au pied du sapin tout décoré, les chaussons (ba oui, les chaussons) tout chaud, la grosse robe de chambre moelleuse, le thé ou la tisane bien brûlante dans un mug offert par tatie Ginette (totalement ridicule comme le bonnet mais au moins peu de personnes le verront contrairement au bonnet !), et un bon livre dans un confortable fauteuil (ou un canapé, ou une chaise, ou un tabouret, ou par terre, ou dans le lit… bref, un bon bouquin). Ahhhhhhhhh ! Noëlllllllllll ! Période magique que j'adore, et presque exclusivement pour tous ces aspects kitchs. Sans eux, ce n'est pas un vrai Noël, c'est une espère de copie dénaturée sans âme et sans chaleur. Ah oui, bien sûr j'oubliais qu'il faut quelques personnes qu'on aime autour, sinon c'est pas Noël (même si on est plongé dans son bouquin, là n'est pas la question).
Bon, j'arrête là le dégoulinant tableau de cette période (même si je m'en lèche d'avance les babines). Nous les Caroline, on vous propose de vous plonger dans le thème pour l'occasion avec ce livre :

Le Lauréat :

Catégorie Polar :
Steamboat, Craig Johnson


Plongé dans la lecture du Chant de Noël de Dickens, le shérif Walt Longmire voit surgir à la porte de son bureau une jeune femme élégante, cicatrice au front et mille questions en tête à propos de son passé et de l’ancien shérif, Lucian Connally. Mais impossible pour le vieil homme de se rappeler cette femme jusqu’à ce qu’elle prononce le nom de “Steamboat”. Tous replongent alors dans les souvenirs du Noël 1988 : une tempête de neige apocalyptique, un accident de la route meurtrier, et un seul moyen d’intervenir, un bombardier datant de la Seconde Guerre mondiale appelé “Steamboat” et que Lucian est seul capable de piloter.

Dans la lignée des nouvelles de Noël de Craig Johnson, ce roman nous entraîne dans le passé de Walt Longmire et nous fait revivre son premier Noël épique en temps que shérif. Un exercice de haute voltige qui défie le temps et les souvenirs.

Les malheureux "perdants" :

Littérature générale :
Vous prendrez bien un dessert ? de Sophie Henrionnet
Pas de Noël cette année de John Grisham

Science-Fiction :
Fantasy :
Contes de Noël de Charles Dickens
Les Contes de Beedle le barde de JK Rowling
Le Père Porcher de Terry Pratchett

Polar :
L'assassinat du Père Noël de Pierre Lévy

Fantastique-Horreur :
Le Livre de Noël de Selma Lagerlöf
Le bonhomme de neige de Jo Nesbo

Main innocente :

Evan

Dépôt des critiques : avant le 31 janvier 2017

Bonne lecture à tous et Joyeux Noël !

mardi 15 novembre 2016

16e session : L'énorme crocodile, par Gaenaria

Alors là, on plonge dans l'univers original et typique de cet auteur que j'ai connu dans ma jeunesse et que je retrouve complètement dans cet album illustré. À sa lecture, je me suis retrouvée 25 ans en arrière (et non, il est interdit de calculer mon âge !!!!) avec le même album entre les mains, la même illustration totalement indissociable, le même humour, la même efficacité. J'adore ! Je l'ai lu à mon p'tit loup (et re-coup de vieux, merci !) qui aime bien tous les gros monstres verts.
Les mécanismes de l'histoire sont assez classiques, comme pour la majorité des contes, mais la cruauté n'est pas épargnée (et ça fait du bien), le personnage principal est finalement le méchant de l'histoire, et tout le charisme est concentré dans cet antipathique crocodile qui veut manger des enfants pour son déjeuner et qui va sans cesse se heurter à un os ! Les dessins sont géniaux et n'épargnent pas (encore merci) le lecteur. Le méchant crocodile a des longues dents incroyables pointues, un sourire démoniaque digne de cauchemars et l'on n'aimerait pas le croiser si on se baladait  tranquillement. Un bon défouloir avant d'aller dormir, en somme !
Un album à avoir dans sa bibliothèque !

Note : *****

16e session : L'Homme au parapluie et autres nouvelles, par Gaenaria

Je ne referai pas de résumé des 4 nouvelles, ma consœur l'a très bien fait !
Je serai peut-être un peu moins enthousiaste qu'elle. Même si j'ai dévoré la lecture de ce court recueil, je reste un peu déçue par la fin de chaque histoire. J'aime assez le format des nouvelles, véritable petit bijou finement ciselé qui exige une grande maîtrise de son auteur. De là je suis souvent en attente d'être chamboulée, déstabilisée, malmenée, de faire face à un rythme plus soutenu qu'un roman : la mise en place des personnages, de l'histoire, de la problématique et sa résolution doivent être menés plus rapidement et plus efficacement que pour un roman, de par la taille de ce format. C'est ce qui rend souvent la nouvelle plus forte, lorsqu'elle est bien conçue. Loin de moi la prétention de dire que ce n'est pas le cas pour ces 4 nouvelles du grand maître, mais les fins de ces histoires ne sont pas vraiment surprenantes, et c'est ce qui explique ma petite déception. Déception vite oubliée face à l'incroyable talent de conteur de ce magicien qui m'a fait avalé ce livre en peu de temps, alors que je me trouve dans une période où je lis peu. Bref, pour résumer, c'est une belle curiosité, à découvrir pour s'immerger dans l'univers de l'auteur avant la lecture d'un roman plus conséquent, ou pour découvrir une autre facette de ce conteur jeunesse. À lire !

Note : ****

mardi 18 octobre 2016

16e session : L'énorme crocodile, par Nakiami

Auteur : Roald Dahl
Illustrateur : Quentin Blake
Éditeur : Gallimard Jeunesse

Désolée pour le temps que j'ai mis à publier mon avis, cela fait bien 2 mois que j'ai fini cet étonnant album de Roald Dahl (qui se lit en 5 minutes quand on n'a pas à le lire pour un enfant)...

L'énorme crocodile est une histoire à lire aux plus petits, pleine d'humour, de rebondissements, et bien évidemment comme tout conte qui se respecte, avec une morale.

Les illustrations et l'histoire sont parfaites pour capter l'attention des enfants, la répétition des événements les rendent très accessibles même pour les plus jeunes, et on peut sans peine imaginer les crises de rire et les moments partagés à la lecture de cet album. 

J'ai moi-même pris un grand plaisir à le découvrir, et je le recommande sans modération à tous les parents (et bien sûr je le garde en mémoire pour le jour où moi aussi je pourrai lire des histoires à mes enfants).

Ma note : *****

jeudi 11 août 2016

16e session : L'homme au parapluie et autres nouvelles, par Nakiami

J'ai l'honneur d'inaugurer cette 16e session de CaroLire, avec mon avis sur ce recueil de nouvelles de Roald Dahl.
 
L'homme au parapluie et autres nouvelles nous plonge dans plusieurs histoires drôles, grinçantes et originales. Que ce soit ce vieil homme qui ne ménage pas sa peine pour pouvoir boire à l’œil, ou encore la société À moi la vengeance S.A.R.L., qui s'enrichit des critiques d'un chroniqueur peu scrupuleux, on passe vraiment un bon moment du début à la fin de ce recueil, ce qui est une prouesse en soi étant donné la difficulté de l'exercice.

J'ai eu la chance de pouvoir emprunter une édition bilingue à la médiathèque, et je me suis lancée à lire ces nouvelles en version originale, moi qui ne suis pas du tout habituée à lire en anglais. Et bien si vous en avez l'occasion, faites-le ! C'est vraiment un régal, et en cas de souci la traduction française est en vis-à-vis sur chaque page !

Je recommande sans hésiter, et je continue de ce pas mon immersion dans l'univers de ce grand monsieur avec le second lauréat de cette sélection : L'énorme crocodile.

Ma note : ****

jeudi 7 juillet 2016

16e session : Brexit !



Thème : L'actualité du moment (en dehors du foot), c'est le Brexit... C'est donc tout naturellement que nous nous sommes dirigées vers la littérature anglaise pour cette 16e session CaroLire et plus spécifiquement vers un auteur qui nous séduit toutes les deux, le grand Roald Dahl... Comment ça vous ne connaissez pas Roald Dahl ??? Bon, je vous avoue que son nom ne me disait rien non plus, jusqu'à ce que je m'intéresse un minimum à son œuvre et que je me rende compte qu'elle comprend ou inspire de grands classiques de mon enfance, tel Charlie et la Chocolaterie ou encore Les Gremlins ! Et puis, nous avons également l'actualité Cinéma avec Le Bon Gros Géant.
Roald Dahl s'est illustré autant sur les romans et albums jeunesse, que sur des recueils de nouvelles pour adultes. Nous avons donc décidé de ne pas faire de pré-sélection, et de tirer au sort parmi toutes ses œuvres parues en France, un titre jeunesse et un titre adultes. Double plaisir donc pour cette session !



Le lauréat catégorie adultes :

http://www.babelio.com/livres/Dahl-Lhomme-au-parapluie-et-autres-nouvelles/55247
L'homme au parapluie et autres nouvelles

Voici quatre nouvelles où l'on retrouve avec bonheur l'inimitable humour et les dons de conteur de Roald Dahl. À Londres, il pleut souvent. Au beau milieu d'une averse, si un vieux monsieur d'allure distinguée vient offrir à une dame un parapluie, celle-ci, malgré sa méfiance initiale, l'acceptera avec joie.

Et ce sera le début d'une histoire aussi stupéfiante qu'amusante. Monsieur Botibol, bien que propriétaire d'une affaire considérable, est demeuré, à l'âge de cinquante ans, un homme complexé et solitaire. Mais la musique fait soudain irruption dans sa triste existence, et la transforme en une succession d'apothéoses quotidiennes, toutes plus éblouissantes les unes que les autres.

Ainsi, dans tout ce livre, Roald Dahl se montre décidément au sommet de son art.

Avec lui, nous tenons à la fois un moraliste impitoyable démasquant nos petits travers, un humoriste toujours raffiné et, surtout, un merveilleux écrivain.

Le lauréat catégorie jeunesse :

L'énorme crocodile

« Rien n'est plus délicieux qu'un enfant dodu et bien juteux ! » dit l'énorme crocodile.

Heureusement, il n'est pas si facile pour un crocodile de trouver un enfant à dévorer lorsque les autres animaux de la jungle font tout pour l'en empêcher.

Un texte savoureux à raconter ou à lire tout seul pour rire des mésaventures du crocodile jusqu'à un dénouement bien mérité.


Les malheureux "perdants" :

Catégorie adultes : La Grande entourloupe ; Bizarre, bizarre ! ; La Princesse et le Braconnier, 2 contes ; Mon oncle Oswald ; Kiss Kiss

Catégorie jeunesse : Matilda ; Sacrées sorcières ; James et la grosse pêche ; La Girafe, le pélican et moi ; Le trésor de Mildenhall ; Un amour de tortue ; Le Doigt magique ; La Potion magique de Georges Bouillon ; Les Deux gredins ; Charlie et la Chocolaterie ; Charlie et le grand ascenseur de verre ; Le Rétrovicaire de Nibbleswicke ; Fantastique Maître Renard ; Les Minuscules ; Danny, champion du monde ; Le Bon Gros Géant


Main innocente : 
Alix


Dépôt des critiques : avant le 30 septembre

Bonne lecture à tous !

lundi 23 mai 2016

15e session : La Vengeance du Wombat, vu par Nakiami

La Vengeance du wombat et autres histoires du bush... Autant dire que ce titre drôle nous promettait des nouvelles passionnantes et de belles rigolades en perspective... Bon, je ne reviens pas sur le synopsis, Gaenaria en parle très bien.

Alors, ces nouvelles... Oui, il y a certains moments où la poisse du narrateur, sa trouille, et sa malchance nous font rire. Mais il faut bien avouer que le reste du temps, je me suis bien ennuyée, à me demander "pourquoi". Les mauvais plans, on les vois arriver dès les premières lignes de chaque nouvelle, et notre écrivain ne peut s'empêcher d'y foncer tête baissée, sans avoir retenu la leçon de ses mésaventures précédentes (ou pire, il s'en rappelle, mais il retourne quand même à l’échafaud). 

Voilà, moi j'ai trouvé ça drôle, mais à petite dose... Heureusement c'était tout de même très dépaysant !

Ma note : **

Au clair de lune comme à l’aurore, l’endroit est serein, charmant, parfait pour le repos et la méditation.
Ne vous en approchez jamais.
Il est truffé de wombats redoutables.
J’aimais beaucoup les wombats, avant. A première vue, ces aimables créatures ressemblent à des oursons, se baladent tranquillement la nuit et mastiquent innocemment des racines. La vérité est tout autre.  


De nos jours, le quokka est toutefois considéré par tous comme étant inoffensif, en raison de sa petite taille ; ce qui s’inscrit dans une longue série de grandes illusions qu’entretiennent les gens sur les marsupiaux d’Australie. Comme la plupart sont petits, les gens ne les croient pas dangereux. Quelle bévue !  

Le taux d'échec des kangourous au saut de clôture est très élevé. Ils effectuent un bond déterminé à leur approche, s'élèvent gracieusement dans les airs, se prennent habituellement les pattes arrières dans le haut de la clôture et tombent la tête la première.ils se relèvent ensuite, l'air idiot , et s'en vont en clopinant. 

jeudi 21 avril 2016

15e session : La Vengeance du Wombat vu par Gaenaria

Le narrateur de ces nouvelles semble se confondre avec l'auteur lui-même : il s'agit d'un auteur qui arpente la région du bush australien (située au Sud du pays) à la recherche de bonnes histoires à écrire et à raconter. Le pauvre homme se retrouve la plupart du temps dans des situations périlleuses, inextricables et dangereuses, que ce soit au contact d'animaux typiques (Wombat, Kangourou, Koala, serpents en tout genre), ou de personnages typiques (collectionneurs saugrenues, vendeur de grenade, éleveur de serpent, etc.). Et le lecteur savoure chacune de ces truculentes histoires en frémissant gentiment pour ce narrateur malchanceux, tout en étant persuadé que tout finira bien par s'arranger pour lui, de quelque manière que ce soit.

C'est sympathique. C'est dépaysant. C'est agréable entre deux lectures fleuves et on découvre un peu ce paysage et la culture particulière de l'Australie du Sud. Pourquoi pas comme lecture à la plage, ou quand on ne sait pas trop quoi lire de court et de plaisant, sans rechercher l'exceptionnel ou le coup de cœur. On sourit facilement face aux déboires de cet auteur qui se retrouve toujours dans les pires situations. On attend même chaque nouvelle comme une énième aventure désastreuse.
C'est un peu comme un apéritif : un moment agréable pendant lequel on picore de bons morceaux.

Ma note : *** (j'hésite entre ** et *** mais j'éprouve une franche sympathie pour le héros de l'histoire et ça se lit assez vite et bien, alors il a gagné ses trois étoiles !)

jeudi 7 avril 2016

15e session : les nouvelles !



Thème : Et voici le printemps, signe de changement ! Les abeilles butinent de fleurs en fleurs, quoi de mieux pour nous que de butiner d'histoire en histoire ? Les nouvelles sont donc à l'honneur pour cette 15e session de Caro-Lire !



Le lauréat :
http://www.babelio.com/livres/Cook-La-vengeance-du-wombat--Et-autres-histoires-du-bu/159379
Catégorie littérature générale : 
La Vengeance du wombat et autres histoires du bush, Kenneth Cook

"Wombats sur ma gauche, wombats sur ma droite : tous piétinaient et grognaient. Planté parmi eux au clair de lune, immense, le corps flasque et hardi, le filet dans une main, la seringue dans l'autre, j'attendais le wombat qui m'intéressait. [...] Avec l'aisance du geste enchaîné, je lui lançai le filet sur le corps. Il le déchiqueta en moins de deux secondes. [...] Comment étais-je censé m'y prendre à partir de là ? Je n'eus pas le temps de me décider. Le wombat s'approcha de moi en poussant un grognement meurtrier, avec la ferme intention d'anéantir tous les mythes sur le caractère inoffensif et herbivore des wombats."

Une rencontre dans un bar, quelques bières fraîches, un rien de faiblesse, et voilà Kenneth Cook, écrivain d'âge mûr "en léger surpoids", embarqué dans d'incroyables aventures où la faune humaine et animale du bush joue le premier rôle.
Kangourou suicidaire, koalas explosifs, wombat vindicatifs, reptiles dérangés, chercheurs d'opales amateurs de paris stupides, Aborigènes roublards : ils finissent toujours par contrarier son penchant naturel pour le confort. Heureusement, car Cook en tire une brassée d'histoires plus vraies que nature, racontée avec un art consommé du gag, dans toute leur improbable hilarité.


Les malheureux "perdants" :

Littérature générale :
13 à table !, Collectif

Science-Fiction :
Faux rêveur, Collectif
Contes de la Fée verte, Poppy Z. Brite

Fantasy :
Au fil du temps, Georges R. R. Martin

Polar-Horreur :
Crimes exemplaires, Max Aub
Danse macabre, Stephen King

Fantastique :
L'homme qui dessinait les chats, Michael Marshall Smith



Main innocente : 
Élise


Dépôt des critiques : avant le 30 juin

Bonne lecture à tous !

jeudi 17 mars 2016

14e session : Le Meurtre de la Saint-Valentin vu par Gaenaria

Je vous ferai grâce d'une énième version du synopsis de ce roman policier.
Je me limiterai à mon appréciation sur ce titre qui partait pour être un gentil petit roman policier aux ficelles déjà lues et relues, mais qui se laissait lire, pour finir par être un bon roman à lire. Comme quoi une fin peut changer un avis et fait parfois tout d'un livre. C'est le cas pour celui-ci. Le bon roman à mémère devient un roman policier sans prétention mais fort sympathique à savourer, comme une pure distraction bien menée et bien rodée.
Puisqu'on vous dit qu'il faut le lire… ^_^

Ma note : ***

lundi 29 février 2016

14e session - Le meurtre de la Saint-Valentin, par Nakiami

Auteur : Tom Savage
Éditeur : Albin Michel

Ce roman de Tom Savage a été sélectionné pour la dernière session de Caro-Lire, et de toute la sélection ce n'est pas celui que je souhaitais voir tiré au sort, loin de là... Publié en 1997, je m'attendais à une vieille histoire vaguement flippante, une vengeance amoureuse qui a mal vieilli. Et bien, figurez-vous que, contre toute attente, j'ai été plutôt séduite par Le meurtre de la Saint-Valentin.

Jill Talbot est une écrivaine de polars à succès, habitant un charmant appartement au cœur de Greenwich Village à New York, vivant une belle histoire d'amour avec Nate, un artiste passionné et follement amoureux d'elle, dont elle est enceinte. Mais ce bonheur se met à trembler peu à peu, lorsque Jill reçoit des lettres de menaces signées par un certain Valentin... Est-ce l’œuvre d'une personne qu'elle connait ou d'un fan dérangé ? Quoi qu'il en soit, Jill décide de ne pas se laisser abattre, prévient la police et engage un détective privé afin de faire la lumière sur toute cette affaire, avant le jour fatidique de la Saint-Valentin...

Le meurtre de la Saint-Valentin est un roman bien ficelé, qui se lit très facilement et très rapidement. D'autant plus rapidement que, sans être l'histoire du siècle, l'intrigue nous tient bien en haleine jusqu'à la fin, et il est difficile de reposer le livre une fois qu'on y plonge... Le mobile du meurtrier est dévoilée très tôt, mais malgré les nombreuses hypothèses plus ou moins justes que j'ai pu élaborer tout au long de la lecture, le mystère de son identité n'est finalement entièrement résolu qu'au dernier chapitre.

Alors oui, c'est une histoire qui a peut-être un peu vieilli, comparée aux polars à succès d'aujourd'hui, bien plus noirs et angoissants, mais ce roman de Tom Savage a tout pour nous faire passer un bon moment, et je remercie grandement mon club de lecture préféré pour sa découverte !

Ma note : ****


Et de trois, pensa-t-il. Trois d'abattues, il en reste encore une.
La voiture traversa la forêt et s'engagea sur un chemin de campagne pour rejoindre la route, roulant à vitesse modérée, paisible, pour éviter d'éveiller les soupçons. Au moment où elle se fondit dans la circulation, en direction de la ville, il chantonnait :
" My funny Valentine. "
Il pensa au dernier nom qui restait sur sa liste. Il cessa de chanter pour prononcer ce nom dans un souffle, à plusieurs reprises, puis ce souffle devint murmure, et le murmure un cri qui emplit la voiture, tinta dans ses oreilles, résonna à travers la nuit glaciale... 


PS : Vous remarquerez que ce roman rejoint tout à fait l'événement en cours Caro-Lire, puisqu'il se passe à New York ! Et ce n'est pourtant que pure coïncidence...

 

mercredi 27 janvier 2016

14e session - Bienvenue en 2016 !


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La voici, la voilà, vous l'attendiez tous,
bienvenue dans la toute première session Caro-Lire de l'année 2016 ! 








Thème : On a déjà beaucoup de retard sur le début de l'année, donc on attaque direct avec la Saint-Valentin ! Oui, on est comme ça, nous les Caroline ^_^
Le thème général est donc les histoires d'amour, mais on a voulu quand même éviter les histoires mielleuses d'amour toujours (qui peuvent être très belles, on l'admet, mais là ce n'est pas l'objectif) en cherchant des intrigues un peu plus originales, ou un peu décalées.


Le lauréat :
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Catégorie Polar-thriller : 
Le Meurtre de la Saint-Valentin, de Tom Savage

Jill Talbot est une femme comblée.
Auteur de polars à succès, elle a rencontré l'homme de sa vie, Nate, l'artiste peintre de qui elle attend un enfant. Son bonheur serait parfait si un inconnu ne la harcelait en lui envoyant des lettres de menaces et des cadeaux bien inquiétants. Qui donc est cet homme qui signe ses lettres et ses messages du prénom Valentin ? Veut-il seulement faire peur ou est-ce un dangereux psychopathe ? Bientôt traquée, épiée, menacée, Jill en perd le sommeil.
Surtout quand elle apprend la mort de ses trois meilleures amies de collège, toutes trois assassinées un jour de Saint-Valentin. Jour noir et fatal qui se rapproche. La fête des amoureux pourrait bien être la dernière qu'il lui reste à vivre. Cœurs trop sensibles, attention à ce Meurtre de la Saint-Valentin ! Oppressant, palpitant, insoutenable, il vous prend à la gorge et ne vous lâche plus. Encore un " Spécial suspense " qui va faire des ravages.


Les malheureux "perdants" :

Littérature générale :
Demain, j'arrête, de Gilles Legardinier
Ni d'Ève, ni d'Adam, d'Amélie Nothomb

Science-Fiction :
Le grand secret, de René Barjavel
La nuit des temps, de René Barjavel

Fantasy :
Fendragon, de Barbara Hambly
Enchantement, de Orson Scott Card

Polar-Thriller :
Emmène-moi, emmène-moi, de Joyce Carol Oates

Fantastique-Horreur :
La mécanique du coeur, de Mathias Malzieu
Cornes, de John Hill


Main innocente : 
Anaïs


Dépôt des critiques : avant le 31 mars

Bonne lecture à tous !

vendredi 15 janvier 2016

13e session - La Dame en blanc, par Nakiami

J'avais déjà entendu parler de W. Wilkie Collins, en grand bien, mais je n'avais jamais eu l'occasion de me plonger dans l'une de ses œuvres. Mais c'est sans compter sur notre super club de lecture, qui a bien fait de remédier à la situation !

Je ne reviendrai pas sur le synopsis, déjà bien décrit précédemment. J'ai adoré cette lecture, mais peut-être pas autant qu'Ellane et Gaenaria... J'ai eu en effet un peu de mal à entrer dans l'histoire. J'ai trouvé le début peu racoleur, et assez lent. Mais je vous conseille grandement de persévérer un tout petit peu si vous êtes dans le même cas que moi, car la suite est bien loin d'être décevante, au contraire !

C'est au final un vaste roman que nous offre là monsieur W. Wilkie Collins. À la fois histoire d'amour, d'amitié, intrigue familiale et politique, et portrait de la société anglaise du XIXe siècle, La dame en blanc a tout d'un grand roman haletant et plein de suspense, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne. L'histoire est racontée par ses différents protagonistes, qui nous relatent chacun à leur tour les événements les concernant, ce qui pousse le lecteur à découvrir petit à petit les différents tenants et aboutissants de cette histoire, qui est loin d'être simple. Et je peux vous dire que, même si on assemble assez facilement toutes les pièces de ce puzzle, il manquera toujours un petit détail qui fera toute la lumière sur cette affaire. Suspense garanti !

Beaucoup disent de monsieur W. Wilkie Collins qu'il est le précurseur du thriller, et cette lecture, pourtant bien loin d'un thriller d'aujourd'hui, m'a totalement convaincue de cette affirmation. Un roman à découvrir absolument.

Ma note : ****

mardi 5 janvier 2016

13e session : La Dame en blanc par Gaenaria

J'aimais auparavant cet auteur : désormais je suis proche de la vénération ! Moi qui suis une inconditionnelle d'Hitchcock et compagnie, j'ai pris un réel plaisir, et je dirai même un plaisir certain à la lecture de ce pur chef d'œuvre (et je pèse mes mots). Ma première lecture terminée de 2016 et mon premier coup de cœur : l'année commence bien !!!

Je ne reviendrai pas sur l'histoire, que je n'aurai peut-être pas autant développée qu'Ellane histoire de laisser vraiment le plaisir d'une totale découverte de l'histoire.
Je serai pourtant plus catégorique qu'elle et beaucoup moins nuancé : j'ai adoré et mon jugement est définitivement miné par cet amour inconditionnelle de l'écriture merveilleuse de ce merveilleux auteur, de son art incroyable du thriller, de sa fabuleuse maîtrise du récit bien mené avec la bonne dose de tension et de romance comme il faut.
J'avais été enchantée par la lecture d'autres titres de cet auteur anglais contemporain de Dickens : Pierre de Lune, L'Hôtel hanté, Une belle canaille. Et l'on m'avait vanté ce roman que l'on disait bien supérieur à ces lectures déjà fort sympathiques. Ce n'est que trop vrai !

Il faut absolument lire ce chef d'œuvre incontournable de la littérature anglaise. La traduction de libretto me semble tout à fait honnête, puisque je me suis complètement délectée de cette lecture : l'écriture est un total bonheur, les mots s'enchaînent avec aisance et même lyrisme, on se plairait presque à le lire à haute voix rien que pour le plaisir des mots et de la langue à la musique si juste ! Quant à l'histoire, la quatrième ne ment pas : c'est bien les prémices du thriller parfaitement bien mené. On apprécie le début de l'histoire et surtout la scène saisissante entre la dame en blanc et le héros : la tension est vraiment à son comble et l'on sursaute presque avec ce jeune professeur de dessin qui, en pleine nuit, sur une route déserte baignée de brouillard londonien à souhait, se voit interpeller par une dame toute de blanc vêtue et qui semble perdue. On est entre le spectre anglais et la légende bretonne, en plein atmosphère étrange et surnaturelle des spirits qui ont contrebalancé l'univers mécanique et matérialiste de l'industrialisation anglaise. On lit à toute vitesse en retenant son souffle et on espère bien sûr davantage de tension. Puis on passe à la douce romance, qui taquine le tragique, pour enfin retomber dans le pur thriller où la fragilité féminine doit faire face aux machinations vénales d'un homme sans vergogne. L'on traverse les méandres de cette histoire complexe, non pas par la voix impersonnel d'un narrateur omniscient, mais par les voix des différents acteurs selon leur implication au moment de l'action. C'est d'ailleurs là tout le génie de l'auteur qui apporte à l'histoire une dimension beaucoup plus personnelle et crédible en donnant à chaque situation toute sa densité possible et la tension portée par celui-là ou celle-là même qui l'a vécue. On frémit au rythme du battement de cœur de Marian, de Walter et même des autres personnages parfois plus secondaires qui sont confrontés à la même histoire mais apportent chacun leur tour le grain de sable qui renforce l'édifice. Le lecteur est totalement impliqué, et sa main tremble comme celle qui écrit ces lignes et lui confie ses peurs, ses angoisses, à la lumière d'une chandelle qui vacille, alors que la plume gratte fébrilement. On épie, on attend au détour de la ligne la révélation qui fera basculer le tout dans l'horreur ou l'indicible. Hitchock lui-même ne pourrait le nier : c'est un grand maître du thriller angoissant qui nous livre ici ce roman incroyable.

À lire tout de suite, sans tarder !!! (quoi, vous n'en êtes pas encore au chapitre 2 alors que vous finissez de lire ces lignes ?)

Ma note : ***** et plus car grande affinité !